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diariodebicicleta · 7 years ago

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L’altiplano, quand pédaler à 4000 m devient banal.

Cuzco

Je ne passe finalement que deux nuits à Cuzco après m'être rendu compte que mon visa péruvien arrivait à expiration. Je pourrais sans doute le prolonger mais l’envie de continuer ma route est la plus forte. La ville est pourtant joli, les bâtiments récents intègrent des pans de mur de la période Inca. Sur les hauteurs de la ville le site de Sacsayhuaman, fait d’imposants rochers, vient couronner le tableau. Le plaisir du séjour est cependant gâché par l’afflux touristique et le racolage agressif dans le centre de la ville. On y harcèle le touriste en y vendant de tout: tours organisés, visites, ainsi que les fameux Incas hamburger et autres Incas massages.

En route vers la Bolivie

Je reprends mon vélo et continue ma route vers le lac Titicaca. Après Cuzco c’est le début de l’altiplano. Comme son nom l’indique c’est haut et c’est plat. Ce que ça ne dit pas c’est que c’est venteux (de face bien sûr) et pluvieux. Mais je dois dire qu’avoir enfin un peu de plat est reposant et je peux enchaîner les journées à plus de 100 km. Je passe la première nuit sur la place de Cusipati, la deuxième dans une station de péage peu avant le col de la Raya. En arrivant dans le village de Pucara je me mets à la recherche d’un abri pour poser la tente. Il pleut encore, je sens que je vais devoir me poser dans un coin mouillé. Même pas, un péruvien me voit pousser mon vélo ainsi, de nuit et sous la pluie et me demande où je vais. Il a pitié de moi et m’ouvre un local à l’arrière de sa maison. Il n’est pas spécialement sympathique, mais il a vu que j’avais besoin d’aide alors il me donne un coup de main, tout naturellement. Le local est en terre battue et sert d'entrepôt. Dans un coin, deux têtes de mouton remplissent une bassine. Un peu de compagnie. Mon hôte tend une bâche sur le sol et me voilà au sec pour passer la nuit. Ouf. Le lendemain je passe Juliaca, une ville affreuse et encombrée, puis Puno. C’est ma première vision du lac Titicaca. Plus haut lac navigable du monde à 3800 m, il a une longueur de 190 km. Pas mal. Je m’arrête à Chucuito pour y passer la nuit. Samuel m'aperçoit et m’offre le gîte (un lit!)... Et le couvert. Sa générosité semble ne pas avoir de limite. Sa femme, Nieves, arrive avec quelques amis. On boit des bières à la péruvienne. Cette fin de séjour au Pérou ressemble étrangement au début lorsque j’ai été invité pour noël. Samuel fait parti de la petite classe moyenne péruvienne. Il a conscience de se faire voler les richesses de son pays par la classe dirigeante. “Le Pérou est un pays pauvre assis sur une mine d’or. Mais on lutte”, me dit-il. Les amis repartent et je vais me coucher. Le lendemain, le couple m’offre le petit déjeuner: pommes de terre, fromage, patates douces, chocolat chaud. Ils m’en offrent même pour la route. Quand je reprends le vélo l’émotion de Samuel est visible. Il est autant triste de me voir partir qu’heureux de m’avoir aidé dans mon voyage. “Quand tu reviens au Pérou tu repasses me voir”, me dit-il plusieurs fois. Je me mets en selle et pédale 5 km quand une voiture me dépasse et s’arrête devant moi. C’est Samuel. Je crois avoir oublié quelque chose d’important chez lui, mais non, c’est lui qui a oublié de me donner du fromage et qui a pris sa voiture juste pour me l’apporter! Incroyable. Je le remercie et continue ma route. En chemin je profite du paysage du lac Titicaca bordé de montagnes enneigées. Le soir, j’arrive à quelques km de la frontière. Je pose ma tente à côté d’une église. Je passe par Yunguyo où les gens sont très sympathiques et j’y prends mon dernier ceviche. Au moment de payer, la cuisinière regarde longuement le billet que je lui tend. C’est le cas systématiquement, tant les fausses pièces et les faux billets sont monnaie courante.

Ma dernière semaine au Pérou est assez représentative de mon passage dans ce pays. Je suis encore malade, je passe la journée énervé par les voitures qui me frôlent sur cette route fréquentée (il semble qu’il faille subir une ablation du cerveau pour devenir chauffeur de bus), les klaxons, les cris des gens sur mon passage (“gringo!”, “misterrr!” ). Mais quand je m'arrête et que je discute avec les gens, je suis toujours bien (voir très bien) reçu. Sur cette route je croise presque quotidiennement des cyclovoyageurs. Il faut dire que c’est la route la plus rapide de La Paz á Cuzco et qu’elle est donc très touristique.

La Paz

De l’autre côté de la frontière, c’est la Bolivie, autre pays, autre espace linguistique dans la région. Au revoir le Quechua, bonjour le Aymara. C’est dommage car je commençais à avoir quelques notions. Comme par exemple savoir que Machu Picchu signifie “vieille montagne” et se prononce “Machu Pikchu”. A ne pas confondre avec “Machu Pitchu” qui signifie “vieux zizi”. Un détail, certes, mais qui a son importance. En arrivant à Copacabana je me pose dans un camping et je grimpe jusqu’au cimetière pour admirer la vue sur le lac et la petite ville.

Je reprends la route le lendemain en direction de La Paz. En chemin, j’ai une crevaison. Mon pneu est tellement usé que je peux entrer un doigt dedans. J’estime mes chances d’aller jusqu'à La Paz avec moins d’une centaine de crevaison assez minces, alors je fais du stop. Après 2h d’attente, un bus finit par m’emmener. A La Paz, je vais dans une casa de ciclistas. Le proprio est un sale con mais j’y rencontre une belle bande de cyclistes. Il y a les colombiens Luis et William, les parisiens Zoé et Charles et une famille de français: Celia, Grégoire, Fanche (8 ans) et Lylwenn (5 ans) qui voyagent en tandem Pino. La ville est sympa, moins bruyante et plus aérée que les autres grandes villes d’Amérique du Sud. Les boliviens klaxonnent moins que leurs voisins péruviens et ça fait pas de mal! La Paz, située dans une impressionnante cuvette, est la capitale la plus haute du monde avec ses 3600 m d’altitude. Enfin capitale, pas tout à fait: si elle est bien le siège du gouvernement, c’est Sucre la capitale constitutionnelle. J’en profite pour retaper un peu mon vélo: je change pneu arrière, chambre à air et chaîne, en prévision des déserts que je m'apprête à traverser. Ça a beau être la capitale, c’est compliqué de trouver du matériel et je dois traverser la ville, accompagné de Grégoire, pour me rendre dans un magasin digne de ce nom. Pour traverser la ville c’est pas compliqué, il y a 5 lignes de téléphériques qui permettent de se déplacer facilement et en plus d’avoir une belle vue sur la ville et les montagnes environnantes. Après les réparations, un détour par le musée d'ethnographie, le bureau d’immigration pour étendre mon séjour d’un mois et quelques soirées avec les copains cyclos et je reprends la route. Pour gagner du temps et éviter le trafic, je prends un téléphérique qui m'emmène à El Alto. En me remettant en selle, un homme me met en garde: “Attention, ici les gens conduisent bourrés”. Ce n’est pas la première fois que j’entends dire ça sur la Bolivie et ça m’encourage à sortir rapidement des routes fréquentées. J’ai la patate, je suis toujours sur l’altiplano, le vent est favorable et j’avale 100 km avant que la grêle ne me stop à Patacamaya. Ce seront les dernières précipitations avant un bon moment. J’y passe la nuit dans un terrain vague.

Sajama

Le lendemain je bifurque en direction du parc de Sajama. Le paysage change, reste désertique, mais des roches rouges remplacent le sable. Au loin je commence à apercevoir le nevado Sajama, volcan culminant à 6542 m d’altitude et point le plus haut du pays. Dans l'après-midi je rattrape Zoé et Charles, partis un jour plus tôt de La Paz. Le soir on s'arrête à Curahuara de Carangas. Mais au fait, c'est mon anniversaire! Je pensais le passer tout seul, mais le hasard a fait que je le passe en sympathique compagnie. Merci au passage à ceux qui y ont pensé. Pour le fêter ce sera bières, pollo a la broaster et même un gâteau et une bougie. Le lendemain on roule ensemble jusqu'à Sajama où on campe au pied du volcan. La nuit est glaciale. La casserole, dans laquelle j’avais laissé 2 cm d’eau, est complètement gelée. Le lendemain je prends le large, mes compagnons de route décident de se reposer dans le prochain village. On croise le garde du parc, il faut payer 100 bolivianos (12 euros) pour simplement faire du vélo sur le chemin. La gestion du tourisme semble être la même qu’au Pérou... En sortant du parc je continue vers le sud. Je ne suis plus qu’à quelques km du Chili, mais je garde ce pays pour un peu plus tard. Plutôt, au niveau de Tambo Quemado, je quitte la route et m’enfonce dans le désert sur un chemin agité. J’ai droit à tout: trous, tôle ondulée, sable… je dépasserai rarement les 10 km/h dans cette zone. Je campe à Chachacomani où les habitants jouent sur la place publique une scène dont le thème est de réclamer l'accès à la mer pour leur pays, accès perdu en … 1904. Mais le président de la Bolivie, Evo Morales, a porté plainte devant la cour internationale de justice pour obtenir gain de cause et affiches, slogans et drapeaux fleurissent dans les villes et villages de Bolivie. Le lendemain matin je ne suis pas au top, de nouveau mon ventre qui fait des siennes, mais je prends la route quand même. Vers 10h, je traverse un ruisseau. Il est gelé et seul un filet d’eau s’écoule. Il a dû faire du -10, -15 cette nuit là. Je fais un détour, passe par Macaya, village qui semble être resté bloqué dans le passé et prends la route des Chullpas, tours funéraires pré-Inca. Soudain, une rivière s’allonge devant moi. J’ai bien 50 m à traverser et 50 cm de hauteur. Pas le choix, je mets mes tongs pour garder mes baskets au sec et je m’y engage. Je porte le vélo comme je peux pour ne pas être emporté par le courant. L’eau des montagnes est évidemment glacial, mais je parviens tant bien que mal de l’autre côté. Le chemin sinue dans le désert, décoré parfois par un lac rempli de flamands roses et partout par des lamas et des alpagas. Ce qui manque par contre, ce sont des hommes. Je commence à me demander si je ne suis pas perdu, je suis de plus en plus malade, de plus en plus faible et je me déshydrate rapidement. Je finis par me réfugier dans une maison abandonnée, à bout de force, pour y passer la nuit. J’ai chaud et je tremble un bon moment dans mon sac de couchage. J’ai mal partout, pas d'appétit, alors je ne grignote que quelques raisins secs pour tenir le coup… sans doute un des moments les plus difficile du voyage. Le lendemain je reprends la route, je n’étais en fait pas perdu et Julo, le village le plus proche n’est qu’à 8 km. J’y fait le plein d’eau et de coca. A défaut de manger, boire m’apportera du sucre. On me dit que le bus du jour vient de passer et qu’il n’y en aura pas le lendemain. Pas d’endroit où me reposer alors je reprends la route. Les indications boliviennes sont d’aussi bonne qualité que les péruviennes et se limitent à “de frente” (en face). “De frente” sur la bonne route quoi, parce qu’il fallait en fait prendre la deuxième à droite puis la première à gauche. Je me perds évidemment, fait un détour de 30 km (3h) avant de récupérer la bonne route. J’arrive le soir à Quiaquiani, village désert, où je trouve encore une maison abandonnée pour m’abriter. Le lendemain une grande ligne droite m'amène au pied de la montagne derrière laquelle se trouve Huachacalla. Comme les autres villages alentour, Huachacalla s’est adossé à une montagne pour s’abriter du vent. Dans la montée, ma chaîne casse. Je l’avais pourtant changée à La Paz pour ne pas être emmerdé, mais bon quand on a la poisse… Je finis la montée en poussant le vélo puis dévale la pente pour arriver à Huachacalla. J'espère y réparer ma chaîne et je me mets à la recherche d’un atelier. Une partie des gens à qui j’adresse la parole me répond sèchement. Je finis par trouver l’atelier. Un “J’ai pas le temps” suivi d’une porte qui claque sous mon nez finiront de placer cette journée dans le top trois des plus pourries. Je pensais trouver un minimum de confort dans un hôtel, mais il n’y en a pas dans cette ville qui est pourtant capitale de province. Pas internet non plus. Alors je fais comme d’habitude, je me pose sur la place centrale et j’attends. Un homme vient me parler. Lorsque je lui dis que je cherche un endroit où dormir et un accès à internet pour écrire à ma famille (ça fait une bonne semaine que je n’ai pas donné de nouvelles), il me dit qu’il va pouvoir me trouver ça, avant d’aller à la messe pour le dimanche des rameaux. Je n’y crois pas, j’ai déjà entendu ça et je sais qu’en langage bolivien ça veut dire “démerde toi”. Et effectivement c’est ce qu’il se passe et je finis par monter poser ma tente dans un coin tranquille en haut de la ville. Encore une nuit horrible, mes intestins m’obligent à me relever plusieurs fois malgré le froid. Je suis tellement mal que c’est la première fois que j’envisage d'écourter le voyage. Je pense aux gens qui ne manqueront pas de me dire quand je rentrerai: “Alors le vacancier, on a pris du bon temps”. Je ne me plains pas car c’est un choix, mais ma façon de voyager est difficile, fatigante, pas franchement le Club Med. Alors vous êtes prévenu, ceux qui me sortiront ce genre de phrase se prendront une baffe. Je survis à la nuit et finis par trouver un bus. Destination Oruro puis Potosi où je compte bien me reposer le temps de guérir complètement.

Potosi

Alors que je pousse mon vélo dans la rue en direction du centre ville, je me fais insulter par un bolivien. “Sac à merde”, entre autres. Vu l’état de mon système digestif je veux bien lui accorder ce point, mais quand même, c’est pas super sympa. Je m’installe dans une auberge pour me rétablir. Au premier petit déjeuner, personne ne parle. J’engage la conversation avec un français avec qui j'avais discuté la veille. Lorsque je lâche que je dois me reposer avant de reprendre le vélo, de nombreuse têtes se tournent vers moi et m’interrogent. Je me rends compte que je suis entouré de français et je me transforme rapidement en père castor pour toute la tablée. Il faut dire que je dois faire figure d’OVNI parmi les voyageurs, tellement les parcours des gens avec qui je discute se ressemblent. D’ailleurs beaucoup se croisent et se recroisent d’un site touristique à l’autre.

Dans la pizzeria à côté de mon auberge je rencontre Hambler, bolivien de 27 ans. Il parvient à lui tout seul à me réconcilier avec les boliviens. Le pays semble coupé en deux entre les indigènes d’un côté et les descendants des espagnols de l’autre. Les indigènes sont les plus nombreux et le président Evo Morales en est un. Si les avancées sociales sont nombreuses depuis son arrivée au pouvoir, il reste beaucoup de chemin à parcourir à la Bolivie. Et Evo semble jouer sur les divisions culturelles pour se maintenir au pouvoir. La corruption est bien présente et la Chine pose ses pions pour mettre la main sur les mines… un beau sac de noeuds, comme d’habitude lorsque l’on parle de politique. Je profite de mon passage par Potosi pour visiter une des mines qui trouent le Cerro Rico, montagne qui a eu tant d’importance dans le développement de l’économie européenne. Et dans le massacre des populations environnantes. Une montagne d’argent fut envoyée en Espagne, puis répandu en Europe via ses créanciers. Un fleuve de sang fut versé pour extraire ce métal précieux: 8 millions de morts dans les 150 premières années d’exploitation. Dans le centre de Potosi, la casa de la moneda vaut le détour. Ce fut le centre de production de la monnaie pour une grande partie de l’Amérique du Sud. Aujourd’hui, la Bolivie achète ses pièces de monnaie au Chili et ses billets à la France.Je consulte un médecin pour mes problèmes intestinaux récurrents. Après avoir pris des antibiotiques, antiseptiques intestinaux et une dizaine de jours de repos je me sens mieux. Je repars en direction d’Uyuni et de son célèbre salar. Mais avant de partir de Potosi je fais le plein de nourriture en prévision de la suite: pâtes, thon, mais aussi soupes et purée déshydratées et pour le petit déjeuner avoine, lait en poudre, cacao, pain et beurre de cacahuète.

Le salar d’Uyuni

Après trois jours de route j’arrive à Colchani, à l’entrée du salar. Une horde de touristes est venu regarder le soleil se coucher. Je profite du spectacle avec eux. Je demande aux guides qui les accompagnent dans quel état est le salar. Fin de saison des pluies oblige, devant moi s’étend une immense flaque d’eau qui n’est pas absorbée par le sol salé. Si tout le désert est comme ça, je ne pourrai pas traverser. Les guides me disent que je ne pourrai pas traverser en vélo mais je ne suis pas convaincu. Ensuite je fais demi tour pour planter ma tente, la traversée sera pour demain. Un homme m’interpelle, il a un hôtel construit en sel et me propose d’y passer la nuit. Je m’attends à ce que la note soit salée et je lui demande le prix: 20 bolivianos (2 euros 50). J’accepte, ça me permettra de me reposer avant la difficile journée du lendemain. L’hôtel est en fait en construction et je suis le seul client. Le propriétaire, très sympa, m’affirme au contraire des guides que la traversée est possible, bien que difficile.

Le lendemain, je me mets en selle et m’enfonce dans le salar. J’ai de la nourriture pour 10 jours et 9 L d’eau avec moi. C’est sans doute trop, mais je suis à l’abri en cas de problème. Je passe les 3 premiers km à pousser mon vélo dans l’immense flaque qui couvre l’entrée du salar. Puis, petit à petit, le sol se durcit et je peux remonter à vélo. La progression est difficile cependant, mes pneus s’enfoncent dans la croûte de sel ce qui me ralentit fortement. Après 7 km j’arrive à un hôtel de sel, où je tombe sur la famille de cyclovoyageurs que j’avais rencontré à La Paz. On discute un bon moment, ils ne prennent pas la même direction que moi, je repars donc seul. Mon point de repère est une montagne que l’on devine au loin. Autour de moi, de nombreux 4x4 font traverser le salar à leurs occupants. Et puis plus rien. Seulement le silence et une étendue blanche et plate à perte de vue. Plus aucun point de repère si ce n’est les traces de 4x4 au sol et le sommet des montagnes que je devine au travers de la brume. Le vent est contre moi et je progresse à environ 10 km/h malgré tous mes efforts. A vrai dire cette étendue de sel ressemble énormément à de la neige. J’essaye d'écrire mon prénom en pissant mais c’est peine perdu, c’est bien du sel. Je m'arrête pour déjeuner. L’avantage c’est que pour une fois je peux saler l’eau des pâtes. En repartant, une de mes pédales, à l’agonie depuis longtemps, tombe sur le sol. Pas grave, je peux continuer à pédaler. Un peu plus tard j’aperçois des installations non loin. Non loin? Il est difficile d’estimer la distance tellement le paysage est invariable. Je m'y dirige, Il semble y avoir de la vie et je compte y demander mon chemin. Je me rapproche beaucoup plus lentement que ce que je pensais mais je finis par arriver à ce qui est une installation d’exploitation du lithium. Une machine décape le sol en avançant pendant qu’une multitude de camions se relaient pour récupérer le sel. Ça ressemble un peu à une moissonneuse batteuse. Les lignes qu’elle laisse sur le sol se remplissent d’une eau turquoise ce qui embellit le paysage. Mais bon il faut traverser. J’enfile mes tongs et je pousse le vélo. De l’autre côté, un conducteur me renseigne sur ma destination. Je repars, me rend compte que je suis dans un endroit strictement interdit aux visiteurs, j’en sors rapidement. Le soleil couchant dessine des arabesques dans les nuages, il va falloir faire vite pour arriver sur la terre ferme avant la nuit pour éviter d’avancer à l’aveugle et d’avoir froid. J’arrive dans une nouvelle zone inondée sur plusieurs kilomètres qui marque la fin du salar. Le soleil continue de descendre et le ciel explose. Malgré mon désir de sortir je ne peux m'empêcher de m'arrêter régulièrement pour admirer le paysage et prendre des photos, les pieds dans l’eau. Le ciel se confond dans les reflets et l’horizon disparaît. A n’en pas douter, le coucher de soleil est le vrai spectacle du salar. Mon arrivée au milieu des groupes qui assistants au couché de soleil est surréaliste. J’émerge du salar en pataugeant, en tongs. Les objectifs se détournent du ciel, les gens m’interrogent, un paraguayen me donne son adresse pour que je lui rende visite quand je passerai par son pays et moi je suis simplement heureux d’avoir les pieds au sec avant qu’il ne fasse vraiment froid. Je parcours les derniers km qui me séparent de chuvica où je m'arrête pour passer la nuit. Bilan de la journée: 80 km à 9.5 km/h de moyenne, vitesse max 15 km/h, mon côté mathématicien me fait remarquer que ça fait pas un gros écart type. Je suis épuisé par la journée, mes pieds, découpé par le sel, saignent. Je me rends dans une auberge. Le propriétaire m’annonce les prix: 30 Bs la nuit plus 10 Bs pour la douche. Je négocie 30 Bs pour le tout, tout en me disant qu’ils sont pénibles ces boliviens avec leurs prix à la con. Plus tard dans la soirée, alors que je m'apprête à cuisiner, le propriétaire vient toquer à ma porte pour m’offrir une soupe de légume. J’accepte avec joie, des légumes! Puis c’est carrément tout le dîner qu’il m’offre. C’est décidé, j'arrête de dire du mal des boliviens.

Encore malade

Le lendemain je lave mon vélo couvert de sel avant de repartir. Je traverse le désert, de sable cette fois ci, pour arriver à San Juan. Trouver son chemin dans la multitude de sentiers plus ou moins ensablés qui partent dans tous les sens n’est pas simple. Heureusement je rencontre quelques paysans en chemin pour me guider. Je suis de nouveau malade, apparemment le traitement suivi à Potosi n’était pas adapté et je décide de me reposer une journée à San Juan. Dans l’auberge où je me pose l’accueil n’est pas très enthousiaste mais on m’offre encore une fois le dîner. Le contact avec les boliviens est assez étrange, ils arrivent parfois à être froids et généreux en même temps. Je mets la journée de repos à profit pour réfléchir à la suite. J’avais prévu de traverser le sud Lipez, environ 9 jours en autonomie, sans le moindre village, sur des chemins difficiles mais magnifiques. C’est un objectif que je m’étais fixé avant même de partir de France, un rêve, comme celui de traverser la forêt amazonienne. Aussi c’est difficile d’y renoncer, mais je dois me rendre à l’évidence, dans l’état où je suis, je ne suis sans doute pas capable d’y parvenir. C’est même dangereux d’essayer et mon aventure dans le nord de la Bolivie m’a échaudé. La seconde solution c’est de retourner à Uyuni en bus pour me faire soigner. Mais ni l’idée de rebrousser chemin, ni le bus ne me font envie. En étudiant la carte j’estime que Calama, la ville la plus proche côté chilien, est à moins de 5 jours de route. Je décide de m’y rendre, ça me permettra d’avancer dans mon voyage et de passer un peu plus de temps que prévu au Chili.

Je reprends donc la route en direction du Chili. Une seule journée à rouler dans le désert entre salars, montagnes et volcans me suffira pour arriver à la frontière. Je croiserai seulement deux véhicules pendant cette journée, c’est suffisant pour me confirmer que je roule dans la bonne direction. Le passage de la frontière se passe sans problème, me voilà au Chili!

#bolivie #perou #altiplano

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finervisa00 · 4 years ago

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You need SA Visa 190, If you are currently residing in South Australia, and have lived, studied or worked in another Australian state or territory before moving to South Australia. visa 190 south australia

#visa 190 south australia

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g-rasyaana · 2 years ago

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Sobrang sumasakit na ulo ko. Araw araw ko iniisip kung paano ko issubmit itong application ko for 190 visa. Iba iba nababasa ko sa mga forum, tsaka mga advice ng mga nakakausap ko. Hindi ko na kaya mag bayad ng professional fee ng lawyers, wala na akong pera.. grabe talaga. Laging ganun, after the celebration because of an achievement, talagang next is period ng pammroblema sa pag-asikaso for the next steps. Pls when will this end 🤯

#AU

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bigyack-com · 5 years ago

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Hahn Air Simplifies Distribution of Corporate Shuttle Flights

Hahn Air has launched HR-Corporate, a new solution for companies that offer corporate shuttle flights. By providing a complete package that includes the management, handling and distribution of company flights, HR-Corporate allows corporations to completely outsource their corporate shuttle business.

Hahn Air used the inventory system of its sister company Hahn Air Systems to make the shuttle flights available in the GDS. The company’s dedicated business travel company can therefore easily book the flights under the Hahn Air code HR via the standard reservation and ticketing processes and issue them on a Hahn Air HR-169 ticket. As a result, the company has access to all booking related data and can track and review all bookings and benefits from detailed sales reports, technical support and a convenient online check-in for their corporate travelers. “With 20 years of experience supporting airlines in indirect distribution, we are the natural choice to manage the distribution of corporate shuttle flights,” said Alexander Proschka, Head of Hahn Air Systems. “Any company operating corporate flights can benefit from optimised and simplified processes, thereby saving time, money and resources.” The German airline Hahn Air is a leader in airline distribution and facilitates ticket sales between more than 350 partner airlines and over 100,000 travel agencies in more than 190 markets worldwide. See latest Travel News, Interviews, Podcasts and other news regarding: Hahn Air, Distribution. Headlines: Asia Pacific Airlines Carried 375.5m Int. Pax in 2019 Thai Airways Reduces Flights to Mainland China Cebu Pacific Cancels All Flights to Hong Kong and Macau Batik Air Takes Delivery of First Airbus A320neo Fiji Beat South Africa to Win First HSBC Sydney Sevens Maldives Rejoins Commonwealth Korean Air Making a Difference to Orphans in Tondano, Sulawesi Qatar Airways Becomes Official Airline of Paris Saint-Germain Polish Air Ambulance Service Orders Two Learjet 75 Liberty Aircraft Vietnam Airlines Makes Changes to Hong Kong, Macau and Taiwan Flights Football: Pictures from Ascot United FC vs Egham Town FC Aerobility - The British Flying Charity, Interview with Mike Miller-Smith MBE ANA and SIA Sign Joint Venture Framework Agreement Dusit Signs First Hotel in Hanoi, Vietnam SkyWest Orders 20 Embraer E175 Jets SAS Suspends All Shanghai and Beijing Flights Kuala Lumpur Int. 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Thompson as VP Global Internal Communications & Culture Vietjet Launches Daily Flights Between Hanoi and Bali, Indonesia WTTC Moves April's Global Summit from Puerto Rico to Mexico Andy Flaig Joins Wyndham as Head of Development South East Asia / Pacific Rim Air Astana Reports 2019 Net Profit Increase of 461% NASA Orders Three Airbus H135 Helicopters Hahn Air Simplifies Distribution of Corporate Shuttle Flights Sydney 7s to Take Place at Bankwest Stadium on 1-2 February Russia's Sirena Travel Signs Multi-Year Retailing Deal with ATPCO Shell to Use Airbus H160 for Offshore Transportation ANA to Operate International Flights Out of Haneda T2 and T3 from 29 March CAL Group Makes Changes to Inflight Services on Taiwan-HK / Macau Routes Philippines Suspends Visa Upon Arrival Service for Chinese Nationals UK Visitor Arrivals Spending Up 19% in October 2019 Todd Probert Joins CAE as Group President, Defence & Security Six Senses Appoints Mark Sands as Vice President of Wellness Air France and Sata Azores Airlines Start Codesharing Norwegian Implements New Hand Baggage Policy AirAsia X Launches KL - Taipei - Okinawa Flights First Boeing 777-9 Begins Flight Tests Accor Commits to Global Elimination of Single-Use Plastics by 2022 Etihad Receives EASA Approval to Train Boeing 777, 787 Pilots Jeane Lim Appointed GM of Grand Park City Hall Hotel in Singapore Whitbread Opens First hub by Premier Inn Hotel Outside of London's Zone 1 Delta Enhances Travel Experience for Pets All Blacks Sevens Make History in Hamilton Air Canada Becomes Official Airline of Cirque du Soleil Pictures from Ascot United vs Hanworth Villa SHOW DC Hall to Give Bangkok's MICE Industry a Significant Boost IHG Signs First voco Hotel in New Zealand OYO Signs Global Distribution Agreement with Sabre Hong Kong Cancels Chinese New Year Carnival NAC Orders 20 Airbus A220 Aircraft IHG to Launch Customer Insights Portal for Large Enterprises Cathay Pacific Reports December 2019 Traffic Duetto Appoints David Woolenberg as CEO Phuket to Host Thailand Travel Mart (TTM+) 2020 in June Sabre and Accor to Create Unified Technology Platform for Hospitality Industry Groupe Couleur to Manage RWC 2023 Official Travel Agent Selection Process Two Senior Global Marketing Appointments at IHG ANA Begins Autonomous Electric Bus Trial at Haneda Airport China Airlines and Mandarin Airlines Cancel Flights to Wuhan, China Rosa Wong Joins Hotel Alexandra HK as Director of Event Management Four Seasons Madrid Now Accepting Reservations UK Military Flight Training System Orders 4 More H145 Helicopters Sabre Forges 10-Year Partnership with Google Accor Expands Pullman Brand to Rotorua, New Zealand Korean Air Reveals More Details of New SkyPass FFP Airbus to Produce A321 Aircraft in Toulouse, France Cornelia Mitlmeier Joins Four Seasons Dubai as Resort Manager Hotel Alexandra Appoints Daniel Chan as Executive Chef SITAOnAir Acquires GTD Air Services Boeing Hoping for 737 MAX Ungrounding in Mid-2020 1.5 Billion Int. 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visaexperts · 4 years ago

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Subclass 491 Visa South Australia: Provisional Pathway to PR in Australia!

South Australia is one of the most affordable places in Australia, with a low population density and diverse job opportunities. This makes it an ideal destination for immigrants who have the skills and qualifications to fill vacancies in occupations that that local population cannot fill. One of the most accessible pathways to relocate to this state is the Subclass 491 Visa South Australia.

The Skilled Work Regional (Provisional) Visa (Subclass 491) allows foreign skilled workers who have been nominated by an Australian state/territory or sponsored by an eligible relative to live and work in a designated regional area of Australia for up to five years. After completing three years in the regional area, the visa holder can apply for an Australia PR Visa under Subclass 191.

Eligibility

In order to be eligible for South Australia (SA) state nomination, candidates must:

Meet the visa requirements of the federal government (Department of Home Affairs).

Have an occupation that is available on the South Australia State Nomination List, and meet the requirements for that occupation. This is known as the nominated skilled occupation.

Have a positive skill assessment for the nominated occupation from the relevant authority.

Be currently living and working in SA in the nominated or closely related occupation for at least the past three months OR have a PhD or Masters by research from an SA college/university.

Process

The process is similar to the process for South Australia nomination 190 Visa. After preparing all the supporting documents, candidates can submit an online application through Immigration SA’s skilled and business immigration portal. The state authority will assess the application, and issue a nomination if approved. Once the nomination is granted, the nominee can apply for the visa to the federal authority – the Department of Home Affairs.

In order to check if your profile would be given preference for state nomination, and pursue the process for the Subclass 491 Visa South Australia, or find out which other Australia state/territory you could be nominated by, book a counselling session with the seasoned immigration professionals at Visa Experts – available digitally and at pan-India offices.

#subclass 491 visa #subclass 190 visa #australia pr visa #move to Australia #Australia immigration

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thehomosapien7495 · 4 years ago

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Things to Know About the 190 Visa

Australia provides various visa options to skilled labours from other countries to come and settle. A few options require the individual to apply for the visa independently, while there are some visa options nominated by the Australian state. One such nominated visa is the 190 Visa.

Subclass 190 visa

The Subclass 190 visa is for migrants who wish to come to Australia and possess skills and abilities high in demand in various states of the country but do not possess the required points to become eligible for a skilled independent visa. The best part of the Subclass 190 visa is that it paves the way for faster visa approval.

The Subclass 190 visa is a skilled nominated visa aiming the skilled personnel and trades people who may be nominated by an Australian state or territory. The subclass 190 visa was structured to enable migrants skilled in a job in high demand in the labour market of Australia.

Eligibility requirements for Subclass 190 visa:

You should have a nomination or sponsorship from a state or territory of Australia followed by the submission of EOI

You should possess experience in an occupation nominated on Australia’s Skilled Occupations List

You should complete a skills assessment with the relevant authority to prove your skill in the occupation you have selected

You should be between the age of 18 and 50 years

Satisfy the standards for skilled migrations visa which include English language, health, and character checks.

Application steps for Subclass 190 Visa

Step 1: Check if your occupation has been listed on the skilled occupation list, test your skill in the particular assessment and get the score. Finally, see if you satisfy other eligibility factors.

Step 2: File your expression of interest or EOI in a particular skill.

Step 3: Wait for your invitation to apply for the visa.

Step 4: Collect the documents necessary for the application.

Step 5: Apply for the visa within 60 days of receiving the invitation to apply.

You can also add your family members to your visa application.

Benefits of a state nomination

A state nomination from the Australian government offers many benefits to the migrants. With a state nomination, you access a skilled migration visa or Subclass 190 visa to migrate to Australia. To get a state nomination, your occupation should be listed in the State Nominated Occupation List and satisfy all eligibility requirements listed by the state and federal governments. The subclass 190 visa is a permanent visa that allows the immigrant to stay in Australia forever. There are no restrictions on travelling to and from Australia during the first five years of the visa period. You should acquire a Resident Return (RRV) visa (subclass 155 or 157) after 5 years to travel to and from the country. Other benefits of subclass 190 include:

• Work and study in the country without any restrictions

• Stay in Australia for an indefinite time

• register for Australia’s universal healthcare system

• Register for Australian citizenship

• Sponsor eligible relatives or family members for temporary or permanent visas

#South Australia 190 #190 Visa South Australia #190 Visa Sa

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littlepsynurseaus · 2 years ago

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hello littlepsynurse, 我想請問一下如果我accept左SA 491的invitation, 我的EOI係咪就會lock左, 唔能夠再apply 維洲既190？因為我入左維洲的ROI, 但佢地話搵唔到我既EOI... 另外想問，維洲既visa 482 VS 南澳既visa 491, 有無話邊個會比較好? thx thx!

accept咗睇嚟就冇咗個EOI，要190就再入過，因為係同一個EOI剔嘅。

482定491好啲，好睇你個人情況喎。482係僱主擔保，你有份工，但一定要fulltime，三年後問僱主轉PR。491州擔，你就要住死喺嗰��州幾年再上PR。

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swisimmigration · 6 years ago

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We have some great news for international students that are either studying or considering studying in Adelaide, South Australia! Immigration SA has introduced some changes to its general skilled migration nomination policy. All involve offering greater opportunity for nomination, with graduates of South Australia’s educational institutions benefiting in particular. The three category changes are: 1. Rewarding international students that have been long-term student residents of South Australia 2. Expansion of the high performing graduate category for South Australian graduates 3. Removal of the minimum Bachelor’s degree requirement under the Chain Migration category Following is a summary of each category: 1. Long term international student residents of South Australia Recognition of current or former students that have remained in South Australia (and no other state) for a number of years Immigration SA will offer state nomination for the Provisional 489 visa to any applicant who: Is a current or former international student residing in South Australia; AND Has resided continually in South Australia since March 2012 or earlier and continues to reside in South Australia; AND Is currently: o working in South Australia in any occupation (does not have to be at a skilled level) for at least the last 3 months (minimum of 40 hours per fortnight); OR o studying a course with a minimum duration of one academic year in South Australia 2. High performing graduate category Immigration SA will offer state nomination without the need for work experience to students able to obtain a skills assessment where they can meet the high performing graduate settings For South Australian graduates with a Bachelor’s degree or a Masters by coursework completed in SA, this work experience waiver required a minimum grade point average (GPA) of 6.0. This GPA remains for those seeking nomination for a permanent 190 visa. For other students who have performed very well in their studies, but not to a GPA of 6.0 or above, Immigration SA will offer Provisional visa nomination (subclass 489) to those students who achieved a GPA of 5.20 to 5.99. To access this waiver, the applica https://www.instagram.com/swis.immigration/p/Bu-pO3qg6OH/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=1uf9g29p7pn9t

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adalidda · 6 years ago

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Illustration Photo: Japanese passport. Osaka Passport Center. (credits: m-louis .® / Flickr Creative Commons Attribution-ShareAlike 2.0 Generic (CC BY-SA 2.0))

Asian Countries Dominate When It Comes to Passport Power in 2019

Japan goes into the new year holding 1st place on the Henley Passport Index, with citizens enjoying visa-free/visa-on-arrival access to 190 destinations. In a further display of Asian passport power, Singapore and South Korea now sit in joint 2nd place, with access to 189 destinations around the globe. Germany and France remain in 3rd place going into 2019, with a visa-free score of 188.

Check more https://adalidda.com/posts/rA7WXFoGXcb7jnWd9/asian-countries-dominate-when-it-comes-to-passport-power-in

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abhinavimmigrationservices · 5 years ago

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South Australia is an immigrant-friendly destination offering a broad range of job opportunities. The coastal capital of the state – Adelaide – is a major metropolitan centre of Australia and the fifth most-liveable city in the world. Australia immigration aspirants who wish to improve their point score through state nomination can explore the Skilled Nominated visa (Subclass 190) – a pathway for permanent residence in South Australia (SA).

#australiaimmigration #subclass190visa #australiaimmigrationprocess

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tv-dinhcuuc · 5 years ago

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Những thay đổi quan trọng về Định cư & Quốc tịch Úc từ ngày 1/7/2019

Ngày 1/7 hàng năm là thời điểm bắt đầu năm tài chính mới ở Úc, cũng là thời điểm nhiều dự luật và quy định mới sẽ chính thức có hiệu lực.

Trong khuôn khổ bài viết này, Đất Vàng Châu Úc sẽ tổng hợp những thay đổi quan trọng về di trú & quốc tịch Úc.

GIẢM CHỈ TIÊU NHẬP CƯ ÚC

Vấn đề nhập cư vào Úc gần như luôn ở tâm điểm chú ý vào năm ngoái, đỉnh điểm khi chính phủ Úc quyết định cắt giảm chỉ tiêu nhập cư – lần đầu tiên Úc thực hiện việc cắt giảm này trong gần 10 năm qua.

Sau nhiều tháng trăn trở với vấn đề ùn tắc giao thông ngày ngày trầm trọng ở Sydney và Melbourne, tháng 3/2019 chính quyền Úc thông báo sẽ cắt giảm chỉ tiêu nhập cư hàng năm xuống còn 160.000 người.

Việc cắt giảm này sẽ ảnh hưởng lớn tới các diện visa thuộc nhóm Tay nghề độc lập (Skilled Independent) cho phép người nhập cư được sống và làm việc tại bất kỳ nơi nào trên lãnh thổ Úc. Chỉ tiêu năm nay của nhóm visa này bị giảm từ 43.000 xuống 18.000 khiến những người đang giữ visa tạm trú Úc lo ngại sẽ phải duy trì thời gian tạm trú dài hơn.

Chính phủ Úc khẳng định mức chỉ tiêu mới sẽ được duy trì trong 4 năm tới. Trong chỉ tiêu 160.000 người thì sẽ có khoảng 70% dành cho nhóm visa tay nghề và 30% dành cho nhóm visa người thân.

Phân bổ chỉ tiêu nhập cư Úc năm 2019-2020 Diện visa Năm 2019 – 2020 Nhóm tay nghề Doanh nghiệp bảo lãnh 30.000 Tay nghề độc lập 18.652 Vùng miền 23.000 Lao động tay nghề có doanh nghiệp bảo lãnh 9.000 Lao động tay nghề làm việc tại vùng miền 14.000 Đề cử bang/lãnh thổ 24.968 Chương trình Đổi mới kinh doanh và Đầu tư 6.862 Tài năng toàn cầu 5.000 Tài năng xuất chúng 200 Tổng chi tiêu cho nhóm visa tay nghề 108.682 Nhóm bảo lãnh người thân Bạn đời 39.799 Cha mẹ 7.371 Người thân khác 562 Tổng chi tiêu cho nhóm visa bảo lãnh người thân 47.732 Hoàn cảnh đặc biệt 236 Trẻ em (ước tính, không có mức trần) 3.350 Tổng chỉ tiêu 160.000

THỐNG KÊ SỐ LƯỢNG HỒ SƠ ĐƯỢC ĐỀ CỬ BANG/LÃNH THỔ NĂM 2018-2019

Sau đây là số lượng hồ sơ được chính quyền bang/lãnh thổ đề cử trong thời gian từ ngày 1/7/2018 – 30/5/2019:

Loại visa ACT NSW NT QLD SA TAS VIC WA Tổng Tay nghề được bang đề cử – Visa 190 779 3.572 268 1.089 900 681 2.581 217 10.087 Tay nghề vùng miền (tạm trú) – Visa 489 0 1.582 303 495 2.024 1.197 62 21 5.684 Đổi mới kinh doanh và đầu tư (tạm trú) – Visa 188 10 690 5 365 191 11 1.786 173 3.227 Doanh nhân tài năng (thường trú) – Visa 132 5 72 5 208 481 7 32 119 922 Tổng 790 5.916 574 2.157 3.596 1.896 4.461 530 19.920

THÊM DIỆN VISA TAY NGHỀ MỚI CHO CÁC VÙNG MIỀN

Chính phủ Úc đã thông báo về việc tăng chỉ tiêu cho các nhóm visa vùng miền với 23.000 suất cho lao động có tay nghề muốn sống và làm việc tại các vùng quê và khu vực thưa dân cư.

Trong tháng 11/2019, Úc sẽ có thêm 2 diện visa tạm trú vùng miền mới, cụ thể là 14.000 chỉ tiêu cho Visa tay nghề vùng miền (visa 491) và 9.000 chỉ tiêu cho diện Visa tay nghề doanh nghiệp bảo lãnh (visa 494).

Visa 491 sẽ thay thế visa 489 từ ngày 16/11/2019. Đây là diện visa định cư tay nghề có tính điểm, yêu cầu đương đơn chính phải được chính quyền bang/lãnh thổ đề cử hoặc được bảo lãnh bởi một người thân trong gia đình đang sinh sống tại vùng miền được chỉ định. Giới hạn tuổi cho diện visa này là 45 và đương đơn chính phải đạt yêu cầu về đánh giá tay nghề.

Visa 494 sẽ thay thế visa 187 từ ngày 16/11/2019. Visa này yêu cầu đương đơn chính phải được doanh nghiệp bảo lãnh và có thỏa thuận lao động trong 5 năm; không quá 45 tuổi; đạt yêu cầu về tiếng Anh; được Cơ quan chứng thực địa phương (RCB) thông qua; đạt yêu cầu về mức lương hàng năm của thị trường Úc (AMSR); thông qua đánh giá tay nghề và có tối thiểu 3 năm kinh nghiệm làm việc trong lĩnh vực tay nghề liên quan (trừ các trường hợp được miễn trừ).

Những người được cấp 2 loại visa này sẽ phải làm việc tại các vùng miền trong thời gian tối thiểu 3 năm mới được nộp hồ sơ xin thường trú nhân (visa 191) thay vì 2 năm như trước đây… sẽ được áp dụng từ tháng 11/2022. Để có visa 191 đương đơn chính phải có visa 491 hoặc 494 trong tối thiểu 3 năm, đạt đủ các điều kiện của visa đó và yêu cầu về thu nhập chịu thuế tối thiểu.

Các du học sinh cũng sẽ được phép xin visa sau tốt nghiệp có thời hạn 1 năm nếu họ học tại các trường ở vùng miền, tức là ngoài các thành phố lớn như Melbourne, Sydney, Perth và khu vực đông nam Queensland.

CỘNG THÊM ĐIỂM CHO DIỆN ĐỊNH CƯ TAY NGHỀ

Những người xin visa vùng miền được bảo lãnh hoặc đề cử sẽ được cộng thêm 5 điểm, những người xin visa có bạn đời là lao động tay nghề hoặc không có bạn đời cũng sẽ được cộng thêm 10 điểm vào Thang điểm di trú (Point Test)…

Cụ thể như sau:

Cộng 15 điểm nếu được cơ quan thuộc chính quyền tiểu bang/lãnh thổ đề cử hoặc được bảo lãnh bởi một người thân trong gia đình đang sinh sống tại khu vực vùng miền.

Cộng 10 điểm nếu bạn đời hoặc người phối ngẫu có tay nghề.

Cộng 10 điểm nếu có văn bằng thuộc các lĩnh vực STEM.

Cộng 5 điểm nếu bạn đời hoặc người phối ngẫu có trình độ tiếng Anh “thành thạo”.

VISA BẢO LÃNH CHA MẸ MỚI (VISA 870)

Từ ngày 1/7/2019, Úc bắt đầu tiếp nhận hồ sơ xin visa bảo lãnh Cha mẹ tạm thời (visa 870) với chỉ tiêu 15.000 người/năm.

Để được phép bảo lãnh cha mẹ theo diện visa này, người nộp hồ sơ xin bảo lãnh phải là công dân hoặc thường trú nhân Úc, có thu nhập chịu thuế tối thiểu 83.454 AUD/năm, không có khoản nợ nào với Úc hay liên quan đến dịch vụ y tế công.

Sau khi được xác định đủ điều kiện bảo lãnh thì cha mẹ họ mới được nộp hồ sơ xin visa 870 này. Visa 870 cho phép cha mẹ đương đơn có thể ở Úc liên tục tối đa 3 năm (mức phí 5.000 AUD) hoặc 5 năm (mức phí 10.000 AUD) và có thể gia hạn visa 1 lần.

Xin lưu ý người bảo lãnh chỉ được phép bảo lãnh tối đa 2 người cùng một lúc.

HỦY BỎ MỘT SỐ QUY ĐỊNH VỀ NHẬP QUỐC TỊCH ÚC

Chính phủ Úc đã bãi bỏ điều luật yêu cầu người nhập cư phải duy trì thời gian thường trú lâu hơn, đồng thời phải đạt được trình độ tiếng Anh thành thạo trước khi xin nhập quốc tịch Úc.

Mặc dù được Hạ viện Úc thông qua nhưng dự luật này đã không được trình lên Thượng viện do vấp phải sự phản đối từ đảng Xanh, đảng Lao động và một số thượng nghị sĩ độc lập.

Xin đọc thêm tại đây: https://datvangchauuc.com/tin-tuc/chinh-phu-uc-tu-bo-ke-hoach-siet-chat-bai-kiem-tra-lay-quoc-tich-uc.html.

CÁC THỎA THUẬN DI DÂN VÙNG MIỀN ĐƯỢC CHỈ ĐỊNH ĐÃ KÝ KẾT TÍNH ĐẾN NGÀY 1/7/2019

Tính đến nay, các khu vực sau đã ký kết Thỏa thuận Di dân Vùng miền với Bộ Di trú Úc:

Viễn Bắc Queensland

Goldfields

Lãnh thổ Bắc Úc

Orana

Pilbara

Nam Úc

Warrnambool

Quý vị quan tâm hoặc cần tư vấn chi tiết các diện visa định cư Úc xin liên hệ Đất Vàng Châu Úc theo Hotline 0911.899.595 (Hà Nội) – 0911.899.597 (TP.HCM) hoặc đăng ký tư vấn tại đây.

ĐĂNG KÝ TƯ VẤN (Thông tin sẽ được bảo mật tuyệt đối)

Nguồn: https://datvangchauuc.com/khong-phan-loai/nhung-thay-doi-quan-trong-ve-dinh-cu-quoc-tich-uc-tu-ngay-1-7-2019.html.

Nguồn: https://tuvandinhcuuc.vn/tin-tuc/nhung-thay-doi-quan-trong-ve-dinh-cu-quoc-tich-uc-tu-ngay-1-7-2019.html

#Di trú Úc #Định cư Úc #Nhập cư Úc #Quốc tịch Úc #Thay đổi luật di trú Úc #Thay đổi luật quốc tịch Úc #Tư vấn định cư Úc #Tin tức

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